Bonjour, je recherche des entrailles de poisson bien fraiches !

Le port était assez loin de ma zone habituelle d'évolution, plus centrées sur le cœur de la vieille ville, vers la galerie marchande. Ou près de l'aile des alchimistes. Ou de celles des ingénieurs, où se situe également la maison familiale... On se demande bien pourquoi ! ...

Je savais quand même où étais le port... Et il est assez facile de se repérer : Il faut descendre les petite rue pavées et sinueuses du centre jusqu'à la mer !... Et oui, le chemin semble tout tracé.

Une autre technique consiste à se guider à l'odeur. Marée, poissonnade et autres relents douteux...

J'arrivais au cœur du port, qui fourmillait de monde, tôt ce matin, le dernier arrivage semblait avoir un certain succès. La vendue à la criée était pratiqué à gorge déployée, aussi ce port semblait bien vivant, bruyant et agité ; presque autant que la galerie marchande les jours de marché.

Je furetais un peu autour de quelques stands, cherchant quelques chose de bien précis... Et aussi d'assez gênant à demander puisque... Moyennement légal...

Pour résumer, un ami alchimiste m'avait demandé d'aller lui chercher quelques entrailles de poisson... Pour essayer de lire dans leurs entrailles, l'avenir, les présages, il avait trouver un livre dessus et m'avait semblé... Assez enthousiaste.

Moi, j'étais moins enthousiaste, par l'idée, curieux, c'est sur, mais pas emballé... Malheureusement pour moi, comme je suis courtois, et serviable, surtout, quand il m'avait demandé, j'avais accepté d'aller lui acheter des entrailles fraiches.

Je soupirais, maintenant, j'étais mouillé dans l'histoire, si on se faisait attrapé, j'allais me prendre un savon au même titre...

Je m'approchais d'un marchand et l'interpellais d'un ton embarrassé, quand soudain, j'aperçus une personne que je connaissais bien... Et que je n'avais pas vraiment envie de croiser dans le cadre d'une petite connerie de jeunes alchimistes idiots !...

Et bien, voici, qui arrive, la gardienne de cette cité !...

~

Qu'avais-je à faire de cette journée grise ? Surveiller les endroits les plus fréquentés car depuis peu une bande de voleur se baladait dans la ville à la recherche d'équipement ou de diverse chose pour commettre des attentats. C'était donc avec brio que Sephira m'avait confiée cette tache plus mortelle encore que l'ennui car pour moi c'était assez facile quoiqu'un peu délicat car mon pouvoir * sensorielle * si je puis dire, n'était pas encore au point. Et ne parlons même pas de mon deuxième pouvoir, alors avec lui parfois je créais des catastrophes comme genre faire exploser un micro-onde alors qu'à la base je voulais juste modeler une petite barre en métal, bref c'était la galère sur tout les plans.

Et c'était d'ailleurs avec cette galère que j'avais finalement ressui à me retrouver sur les ports, quelle coïncidence, on parle de galère et on se retrouve là ou les bateaux vogues laissant leur mat éclatant circuler sûr cette calme eau bleu et paisible. Enfin calme et paisible c'était vite dit de nos jours car avec tout ce qu'il y avait la dedans. Et en parlant de ça, un des navires marchands était en train de se faire attaquer par des Sealrane. C'était en soupirant et fatiguée que je remarquais que les gardes cotes ne faisaient rien du tout à par pioncer. Je bondissais alors sur un surf des mers pour porter secours au bateau, manipulant les quelques lances qui s'y trouvaient j'arrivais à créer une sorte de shuriken géant et le lançait sur chacun des monstres tendis que le troisième fuyait.

C'était dégoulinant de sang que je retournais sur le port avec les marins qui n'avaient pas de serviette * yark * Heureusement arrivais à bon port un bon samaritain me fila de quoi m'essuyer, il avait un air assez pauvre et des habits comme des haillons, je lui donnais alors de l'argent avant qu'il reparte sourire aux lèvres, moi de mon côté j'avais repéré quelqu'un d'assez embarrassé qui parlait au vendeur de tripe, allant alors le voir je me posais près du comptoir et salué le vendeur vite fait puis engageais la conversation :

-Alors, que ce passe t'il donc par ici, un vendeur d'entrailles et de truc aussi étrange fasse à une personne qui ne m'a pas l'air sûr d'elle du tout, Pourquoi voudrais-tu ce genre de truc ? Peut être fais tu partis d'un groupe de voleur ? Peut être attende t'il un signe pour attaquer ? Pendant que je lui parlais, j'avais activé mon pouvoir ce qui fit changer mon œil de couleur verte ainsi que mes cheveux pour scruter les environs au cas où quelqu'un serait là.

Quand je vis que la gardienne m'aperçut, je failli paniquer. Je regardais le marchand du stand de tripe, un homme d'une cinquantaine, un peu bedonnant, aux cheveux grisonnants, qui ne semblait vouloir m'apporter aucune aide, ou ne comprenait pas la raison de mon tourment.

Quand elle s'approcha, je me demandais si elle venait pour nous, et quand je compris que, à ma grande horreur, oui, je me mit à rougir, m'empourprant de la pointe des oreilles au joues.

La gardienne salua le vendeur, brièvement, n'ayant apparemment pas une grande sympathie pour lui, à moins qu'elle ne soit pas très chaleureuse, et s'adressa directement à moi :

« Alors, que ce passe t'il donc par ici, un vendeur d'entrailles et de truc aussi étrange fasse personne qui ne m'a pas l'air sûr d'elle du tout »

Embarrassé ? Bon, elle n'avait peut être pas tort.. Enfin, elle avait plus l'air gosse que moi par contre !...

« Euh...» fut le seul son que j'arrivais à produire.

« Pourquoi voudrais-tu ce genre de truc ? Peut être fais tu partis d'un groupe de voleur ? Peut être attende t'il un signe pour attaquer ? »

Je voulais renchainer sur un mensonge gros comme une maison, une excuse qui se voulait cohérente pour expliquer ma présence ici, quand je remarquais que nous semblions ne pas penser à la même chose...

« Euh... Non ! Pas du tout ! » Je m'exclamais d'un air empressé mais qui, je l'espérais, était convaincant. « Je ne suis pas un voleur ! Disons plutôt un... Alchimiste ! Voila ! De l'aile des alchimistes !... »

Ma prestation devait avoir l'air louche... Pas trop, j'espère! Je ne mens pas, ce serait trop stupide !...

Tout à coup, je me rendis compte que je venais de dire que j'étais un alchimiste, et qu'un alchimiste à ce stand, c'est aussi louche qu'un... Voleur...

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Bein quoi ? Oui je n'aimais pas trop les gens de bases car par exemple ils me jugeaient sur ma taille et mon apparence ce qui franchement n'est pas classe du tout. Et puis de toute façon j'étais en mission donc je n'avais pas vraiment le temps de bavasser à droite et à gauche avec la mère un tel ou monsieur Dupond, j'avais des * hors la lois * à stopper et ça n'allait pas se faire seul. Donc ou en étais-je ? Ah oui le jeune homme qui se tenait face à moi, bon il avait quelques tic nerveux, il bredouillait ses paroles et il n'était franchement pas à l'aise du tout. Moi finissant de détailler les environs avec mon pouvoir, je n'avais absolument rien détecté et je me relâchais alors reprenant une couleur normal tendis qu'il répondait enfin à ma question. Un Alchimiste ici, mais que venait-il bien faire à ce stand ? Il pouvait certes y créer des poisons ou des drogues mais bon.

-Hum je vois et que fais tu donc ici, tu devrais pas plutôt collectionner des herbes et insectes plutôt que de prendre des entrailles toutes moches ? Si ce n'est pour je sais pas moi...commettre un meurtre par exemple ? Ou encore un attentat ? Bon c'est un peu tiré par les cheveux mais pourquoi pas, enfin je sais pas trop ce qu'il faut pour créer un engin explosif mais temps pis.

Croisant les bras sur mon ventre j'attendais une réponse digne de ce nom sans le lâcher du regard au cas où il se mettrait à décamper sans prévenir. Ou si des amis à lui débarquerais au moins j'aurais mémorisé sa tête pour le retrouver, et je cherchais aussi si sur ses vêtements il n'avait pas un microphone visible mais rien de tel n'apparaissait, alors que faisait il là non de...bref on se calme et on respire tranquillement. En plus de ça le marchand était là à couper ses machins presque devant nous brrr si je pouvais je crois que j'en aurais déjà vomis depuis un bon bout de temps mais heureusement cela n'était pas possible et encore heureux.

Ma besace me semblait bizarrement soudain plus lourde... Beaucoup plus lourde... Alors que les entrailles n'étaient pas encore achetées !... Le stresse, j'imagine...

Pourtant, je ne me vois pas ce que je me reproche ! Après tout, rien ne me compromettait alors... Du moins, pas encore !...

Sauf si j'avais oublié de sortir le bocal que j'avais "Confisqué" a MONSIEUR HAROLD...

Oui, samedi dernier, après sa dernière connerie, où je l'avais ramassé mort dans la rue, et où j'avais bien cru qu'il ne se réveillerais jamais, j'avais été une nouvelle fois en colère et étais parti avec... sachant très bien que de toute façon, ça ne changerait rien, si il voulait en prendre il en avait plein d'autre, ou de quoi s'en procurer d'autre.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, moi qui suis si calme d'habitude... Je ne hausse jamais le ton... Décidemment, ce crétin a le don pour me faire sortir de mes gongs !...

Je me rappelais que j'avais aussi eu un rat mort dans ma besace, mais que vu l'odeur de celle ci me souffle au nez à chaque fois que je l'ouvre... Je ne savais pas bien si le rat y était toujours ou pas...

Je soupirais. Il y avait aussi eu dans ma besace des seringues, sans commentaires, je sais que je les avais enlevées puisqu'il était venu les chercher dans l'aile des ingénieurs, me donnant encore une fois l'envie de me pendre après l'avoir soigneusement écorché et enterré, des yeux, et d'autres membres de toute sorte et pas toujours très légaux, surtout pour me les procurer, je fais comme je peux mais ma collection est tellement grande que les éléments manquants deviennent de moins en moins ordinaires...

Sans parler des... Oui, il y eut et il y a surement encore beaucoup de trucs compromettants, j'espérais ne jamais avoir à vider en public un jour ma besace...

Soudain, la gardienne reprit la parole, et au vu de mes dernières pensées, je sentis mon estomac flirter avec mes talons, d'un coup :

« Hum je vois et que fais tu donc ici, tu devrais pas plutôt collectionner des herbes et insectes plutôt que de prendre des entrailles toutes moches ? Si ce n'est pour je sais pas moi...commettre un meurtre par exemple ? Ou encore un attentat ? Bon c'est un peu tiré par les cheveux mais pourquoi pas, enfin je sais pas trop ce qu'il faut pour créer un engin explosif mais temps pis. »

Je dus la regarder bizarrement, l'espace d'un instant, mais me reprenais aussi vite. Elle n'y étais pas du tout, et c'était surement tant mieux pour mes fes... Pour moi.

« Euh...Non ! Enfin, si, si ! Je collectionne les insectes et les herbes... Souvent !... Un attentat ? Non ! Non, pas du tout... Euh... Pourquoi je créerais un explosif ?! Pour un attentat, je veux dire... »

Oui parce que bon, premier truc con que fais le jeune alchimiste se résume à créer des pétard de plus en plus gros... On l'a tous fait, non ?...

~

Bon résumons la situation, nous avions affaire à un jeune alchimiste qui voulait récupérer des entrailles de poissons ou je ne sais quoi pour se livrer à des expériences que l'on ne connaissais pas mais celui-ci il niait tout ceci tout en étant totalement frustré et en bégayant presque alors que je posais seulement des questions d'investigations assez banales pour la plupart. Donc que redoutait il ? Que la garde l'emmène ? J'étais la garde en personne. Qu'on le pende haut et court ? J'aimais pas ce genre de pratique et surtout de spectacle publique, c'était juste horrible, bon ok on avait passé cette époque mais quand je voyais les archives avec toute les tortures d'antan c'était juste immonde. Enfin bref je tentais de sourire pour le rassurer tout en écoutant sa dernière phrase dans laquelle il était encore plus perdu qu'avant. Ça m'en faisait rire d'ailleurs allez savoir pourquoi mais j'étais d'humeur à le faire tourner en rond sauf que bon au final c'était moi qui me ferait réprimander. Je le prenais par le bras comme une petite fille mignonne et l'encourageais à marcher dans la ville loin de cette étable et lui dis tout en admirant les gens dans leur quotidien :

-A l'air frais que j'aime ça, car le poisson à force c'est moche surtout quand il se fait vider et tout à nos côtés. Mais dis moi plutôt que pense tu de la prospérités de la ville malgré les tensions qui y règnent ? Par exemple le groupe de gars là bas à droite ils sont en train de guetter qu'aucun être spécial ne fasse de bêtise auquel cas il se ferait un plaisir d'envoyer leur robot pour faire le sale travaille mais de l'autre côté un groupe d'être spéciaux les surveille aussi pour éviter ce genre de débordement, toute les forces sont équilibrés et tu voudrais pas que celle-ci se batte pour une futilité si ? Alors pour encourager cette prospérité dit moi réellement ce que tu faisais.
Bonjour madame je voudrais euh...des euh pâtes s'il vous plait.

Oui je faisais un peu de tout en même temps, mais mon discours servait surtout à lui montrer comment un seul petit acte pourrait avoir des conséquences dans toute la ville, ce qui pour le moment était évitable mais pour combien de temps encore ? Car chaque clan comportait des membres gênants et ceux qui devenaient incontrôlables...c'était à moi de m'en occuper parfois j'essayais de résonner ceux-ci par la parole mais rien y faisait malheureusement. La dame à qui j'avais demandé des pâtes était rien d'autre qu'une cuisinière qui avait un camion sur une des places de la ville et qui faisait des plats à emporter. Je pris l'assiette tout en la payant et lâchant le bras du jeune homme, je la lui donné avec des couverts.

-Tient mange il est 13h et vu que je vois souvent des personnes avoir un repas à cette heure-ci, même si j'ai toujours trouvé cette coutume étrange, je suppose que tu dois faire de même ? Mais comme je disais souvent à mon père * Vous devriez plutôt manger à votre fin et non vous imposer un certain moment et attendre avant le moment suivant *.

Je respirais à fond, et me secouais un peu les épaules : Il fallait que je me détende ! On aurait dit un gosse ayant peur de se faire prendre à une bêtise !...

Tout à coup, le gardienne, qui avait un physique enfantin, vint se pendre à mon bras comme tel. Je me crispais, et me demandais quelle idée elle avait en tête...

Nous marchâmes un peu, à travers les divers étalages, et elle devisait tandis que je m'appliquais à suivre son pas.

Peu à peu, son discours changea de ton, et j'avais l'impression d'avoir un vrai meeting de propagande à coté de moi... Ou le discours d'une gardienne, d'ailleurs. Tout devait rouler comme sur des roulettes, à chaque engrenage sa place.

Je me fis aussitôt mon opinion dessus : Les choses ne s'équilibre pas grâce aux forces de l'ordre, mais grâce à l'anarchie de la vie de tout les jours qui peu à peu se huile, devient ce que l'on appelle quotidien. Les forces de l'ordre, les gardiens, seraient seulement la pour veiller sur ce quotidien...

Je secouais la tête, je ne me sent souvent pas concernée par toute ces choses de grands, et bien que j'entre en ma 21e années, je me gardais bien de crier trop fort de telles pensées.

- Alors pour encourager cette prospérité dit moi réellement ce que tu faisais.

Je déglutis, elle cherchait apparemment à me convaincre par des arguments concrets, mais aussi à me persuader en utilisant mes sentiments.

Soudain, nous nous arrêtâmes devant un camion servant quelques plats chauds, il devaient être aux alentours de 13h, je comprenais que la Gardienne puisse avoir un peu faim :

- Bonjour madame je voudrais euh...des euh pâtes s'il vous plait.

Quand la dame aux cheveux grisonnants, avoisinant la quarantaine, lui servit, elle paya, puis me tendis le bol de pates, avec des couverts. Surpris, je ne compris d'abord as où elle voulait en venir, puis je pris le bol.

- Tient mange il est 13h et vu que je vois souvent des personnes avoir un repas à cette heure-ci, même si j'ai toujours trouvé cette coutume étrange, je suppose que tu dois faire de même ? Mais comme je disais souvent à mon père "Vous devriez plutôt manger à votre faim et non vous imposer un certain moment et attendre avant le moment suivant ".

Un instant, je regardais la gardienne, cherchant à déchiffrer ces paroles... Puis je pris tant bien que mal une fourchette de pâtes, et me brulais la bouche et tout l'œsophage jusque l'estomac en avalant la bouchée trop chaude :

- Oui... Mais si on écoute nos estomac, ils nous disent de manger, même quand l'on a pas faim, tu ne crois pas ? C'est pour ça qu'il y a des repas, parce que sinon, on ne saurait pas quand manger. C'est plus pratique. Mais on est pas obliger de suivre ces horaires à la lettre !

Ca m'arrangeait bien, finalement, de changer de conversation...

- Mais merci beaucoup, je n'ai encore rien manger à midi, et la, mon estomac a faim, je n'en doute pas !...