Dans ma besace ? De l'herbe ! Non je suis pas un trafiquant ! Juste un alchimiste.

 Pour répondre au plus juste à la question, je me plaçais face à un miroir. Ma sœur bricolait dans son atelier, derrière moi, je l'entendais parler toute seule, à son habitude ; et des bribes de grossièretés parvenaient jusqu'à mes oreilles, mais je préférais faire le sourd que les retranscrire ici bas, à vrai dire, histoire conserver la sensibilité de chacun plus ou moins intacte.

Je ne mis pas longtemps à me prendre au jeu.

« Miroir, miroir, suis je le plus beau ?... »

Un petit voyant de reconnaissance oculaire s'alluma, et un instant plus tard, à ma grande surprise, le miroir prit la parole :

« Rory Archibald Flynn » Fit la voix grésillante et pré-enregistrée. « 1m79, 21 ans.  Membres mécaniques non affiliés. Stature type A. Dentition type B. Ensemble capillaire type B. Reconnaissance oculaire contenue dans les archive des alchimistes. »

Évidement, j'aurais dû me douter qu'il ne faut jamais adressé la parole à un miroir de la section des ingénieurs.  

J'appris plus tard que ce merveilleux miroir interactif connecté au réseaux des archives de la cité était un cadeau d'un collègue de ma sœur, qui, agacé de s'entendre dire qu'il était de type C toute la journée, avait refourgué son invention à ma sœur, qui, elle, ne s'en lassait pas.

Délire d'ingénieurs.

Alors, comme cet description miroitesque assez obscure, et tout à fait neutre semble vous laissez sur votre faim, je vais tenter de la compléter de manière plus suggestive...

Tout d'abord, niveau facial, j'ai des trait européens, et l'ensemble est assez fin, effilé. Mes cheveux, sont plus blonds que tous ceux de mes frères ! Et ma sœur, et bien, il me semble qu'à la base, elle est un peu plus brune, mais je pense qu'à part elle, personne ne pourrait le dire précisément... Elle change si souvent !...

Mes yeux sont un tabous... Car ils sont bleus. Mes frères, mon père, avaient les yeux bruns, parfois noirs, comme Alexander.

Les miens sont bleus. Bleus comme deux ronds de lac, comme un ciel azur et infini. Ma mère avait les yeux bleus. Et ma mère est un sujet peu évoqué dans nos conversation familiales.

Edwe, aussi, avait les yeux bleus. Edwe Fabian Flynn, était mon frère, le troisième.

Il a été assassiné par Madness. Nous n'aimons pas en parler.

Je reviendrais peut être sur ces événements, plus tard. Peut être.

Allons, passons ! Au niveau de la stature, que me renvoie mon reflet ? Un mètre soixante dix neuf, énoncé par le miroir plus tôt. Des épaules assez carré, musclées, mais une allure qui reste assez fine.

Mon reflet me renvoie aussi quelques éclats métalliques : Mon membre gauche est mécanique, ses différentes plaques de métal, apparente, luisent sur mon épaules, courent sur mon bras, interrompu seulement par la lueur des LED bleues incrustées dans la suite de mon coude.

Ma jambe aussi, masqué à vos yeux et à ceux du miroir par mon pantalon en grosse toile, est totalement mécanique. Enfin, plus ou moins, son cas est spécial, je vous épargne donc le descriptif médical officieux !

Pour finir dans la section bras-cassé, je retiendrais le détail de mon œil droit : C'est une belle prothèse que voilà ! Oui, on ne voit pas la différence avec l'autre, mais je suis borgne, et avec une prothèse de pommette en plastique en plus !

Mon œil a été crevé, et la partie droite de mon visage fracassée, à la même occasion que ma jambe et mon bras droit ; je peux douloureusement constater que Madness était, décidément, une invention pleine de bonnes intention mais sûrement un peu trop hargneuse !...

Si le métal est apparent, plus que par choix esthétique, c'est qu'à la base, mon cyborg n'est pas vraiment homologué des hôpitaux de la cité. D'où le "Membres mécaniques non affiliés", mais bon, c'est une looooongue histoire, de nouveau.

Pour finir, niveau vestimentaire, je n'ai pas d'interdit ou d'obligation, je porte ce que j'ai, et j'ai ce dont j'ai besoin, il est donc plus rare de me voir en complet à queue de pie, qu'en vêtements confortables et passe partout.

Au moment où je vous parle, débardeur noir et pantalon large en toile. Mon reflet ne saurait mentir.

A mes pieds, une besace de cuir, pleine à craquer, que je transporte toujours avec moi, bien que l'envie subite de m'en séparer me prenne parfois dans les escaliers interminables de l'aile des alchimistes, où dans la pente sèche de la rue pavée de l'herboriste Arvell's près de la galerie marchande.

Une grand silence sembla alors passer en coup de vent dans le petit atelier encombré, seulement ponctué par des cliquetis métalliques, et de bribes de voix, celles d'une radio en sourdine et quelques phrases échappant à ma sœur, qui a, vous le saurez, la bizarre manie de parler toute seule.

Ingénieurs, je disais.

« Euh... Miroir, miroir, quelle est donc ma manière d'être ?... » Je demandais, à tout hasard.

« Échec de requête » répondit très laconiquement la voix pré-enregistrée du miroir.

Au fond de son atelier, en train de farfouiller dans une caisse de matériel, ma sœur ricana. Alors, je me tournais vers elle, et lui demandais si elle, elle pouvais répondre à la question.

« Archie ? Ah ah ! C'est un faignant ! Il passe son temps à trainer son bric et son broc sur la galerie marchande... C'est pas plutôt sensé avaler des quantités de livres poussiéreux, un alchimiste, hein, môsieur ?... »

Elle ne leva pas les yeux de la pointe de son tournevis, et mes épaules se voutèrent un instant, en proie à un désespoir feint et passager.

Je pense à envisager de devoir me débrouiller seul pour cette présentation...

Tout d'abord, je tiens à plaider presque pas coupable ! Faignant, je ne le suis pas tant que ça !...

Disons que si j'écoule mes journées à la galerie marchande, c'est que je passe au peigne fin les échoppes des herboristes, des références en alchimie jusqu'au charlatans les plus louches, cherchant sans cesse la moindre poussière, brindille, insecte sous formol que mon encombrante collection ne contiendrait pas encore.

Et j'ouvre quand même des livres d'alchimistes... Si, des fois.

Sinon, que pourrais-je dire d'autres ?

Disons qu'à coté de ma sœur, je fais pâle figure en matière "d’excentricisme"... Je ne suis pas forcément très discret, timide, mais plutôt poli, courtois, et qui ne crie pas aussi bruyamment qu'elle.

On pourrais également ajouter que j'aime bien le sport. Un peu, pas non plus intensivement, mais une ou deux fois par semaine, pour me vider la tête. Course, endurance, combat, maniement d'arme... Un peu de tout, en somme.

Sinon, j'ai tendance à sortir des blagues... Pas toujours brillantes, ou drôles, ou seulement recherchées... Oui, des blagues de merde, on peut dire, oui...

Mais... Tout le temps... Ce qui est parfois un peu désespérant pour mon entourage, mais je n'arrêterais pas pour autant !...

Histoire d'une famille vouée à crécher dans l'aile des ingénieurs
PARTIE I

Cette histoire est donc séparée en deux, pour des raisons pratiques. Cette partie est la première, la deuxième se trouve sur la fiche de présentation de ma sœur, Abey, alias Musuko No Yami.

Bref, je ne ferais que poser les bases de cette histoire, l'histoire mêlée de ma sœur et la mienne, en détaillant un peu cette grande famille qu'est les Flynn.

Tout d'abord, notre père : Aaron William Elffled Flynn.
Un ingénieur très digne. Même si ses inventions avaient tendance à être un peu foireuses... Celle de Musuko aussi, d'ailleurs, elle doit tenir de lui. C'est étrange de se dire que sa seule invention, c'est la plus grosse calamité de nos vies, de la vie de ses enfants...

Puis notre mère, Hellen (Abey Eadaoïn) Flynn.
Une belle femme, il parait. Blonde aux yeux bleus. Malheureusement décédée assez jeune, peu après la naissance de Musuko.

Allez, maintenant, la longue liste de tout mes frères ! Dans l'ordre du plus grand au plus petit.

Tout d'abord, donc, l'ainé ! Percy Alexander Flynn. Ou Percy. Ou Alex. En effet, notre famille semblant apprécier les noms à rallonge, nous avons pris l'habitude de nous appeler par des surnoms entre nous.

J'étais assez proche d'Alex. Un des seuls à qui il avait confié son homosexualité. Il avait toujours été très mal dans sa peau, très sensible. N'importe qui aurait pu pronostiquer qu'il n'avait jamais fait le deuil de notre mère. Lorsqu'elle était décédée, j'étais trop jeune pour m'en souvenir, à peine trois ans. Mais lui avait une dizaine d'année.

Et à la mort de notre père, Il est tombé dans une profonde dépression. J'avais alors une dizaine d'année, lui vingt. Il était entré dans l'aile des ingénieurs, depuis peu. Jeune, assez doué, bien que très discret.

Un jour, les labos ont voulu faire une expérimentation avec cobayes humains, mais seulement des volontaires, ayant signé une charte, avec des dossiers spéciaux, bref, rien ne l'a empêché de se porter volontaire.

Il n'en est jamais revenu. Il m'a seulement laissé une boite, scellée, que je n'ai jamais ouverte. A moi, parce que je l'écoutais, je crois...

Mon deuxième frère est nommé Eran Joe Mickael Flynn. Que dire de lui, sinon qu'il a vraiment un caractère exécrable ?

Lui et moi sommes les seuls à avoir échappé au destin de la famille d'ingénieurs : Lui est combattant, et moi alchimiste.

Je pourrais rajouter que mes supposés talents de dragueur font ridicules, devant les siens.

Il saute vraiment sur tout ce qui bouge. Et même ce qui ne bouge pas.
Mon troisième frère s’appelle Edwe Fabian Flynn .

Il a pris soin de Musuko et de moi, après la mort de notre père… Il nous expliquait, pour Madness, en l’inventant, notre père ne voulait que notre bien, le reste n’était qu’un malheureux concours de circonstances…

Il n’était alors pas encore ingénieurs, et en plus de ses études, il cherchait sans cesse, obstinément, pendant des nuits entières, comment désactiver Madness, la déprogrammer, définitivement, pour qu’elle nous laisse enfin vivre…

C’est lors de l’accident, le départ de vacances, que tout dérapa, et que Madness l’assassinat, alors qu’il tentait de s’interposer entre nous et elle.

Nous ne pûmes rien faire, ni Musuko, ni moi, et ce que nous vîmes ce jour là restera toute notre vie comme de sombres fantômes, de ces fantômes qui hantent les gens et les poursuivent sans cesse ni repos.

Ces événements seront décrit plus en détail sur la pres de Musuko, puisque c’est à elle que revient la tache de présenter Madness.

Le frère suivant, donc ; Penn Harold Flynn .

Euh… Que dire de lui sinon qu’il ne faut absolument JAMAIS le prendre au sérieux ?

Bon, aussi, il aurait tendance à abuser de l’herbe. Pas de celle des alchimistes. Bref, passons, ce frère m’énerve. Il ne fout jamais rien, et c’est à nous de l’assumer après. Donc passons, passons.

Après, il y a moi ! Rory Archibald Flynn . Encore un nom à rallonge, pour ne pas changer. Appelez-moi donc Rory, ou Archie.

Dernier garçon de la famille. Alchimiste. Bref, vous êtes déjà au courant.

Et la petite dernière, une fille, pour changer, même si elle aurait tendance à être… Garçon manqué, ce qui n’est peut-être pas une entière coïncidence avec tant de frères.

Ingénieure surdouée, même si ses quelques inventions ont tendance à être COMPLÈTEMENT foireuse, et bien, elle a pris le pseudonyme de Musuko No Yami, quand elle a créé son premier anthropoïde, mais son vrai nom est Abey Erin Griffan Flynn .

Il ne sera surement donc pas rare que vous m’entendiez l’appeler Abey, ou Erin. Par simple habitude…

Ceci n’est qu’une description de cette famille, disons, un tout petit petit petit peu nombreuse, le reste de l’histoire qui a secoué notre enfance, ou plutôt, notre adolescence, avec ces histoires de Madness, des deux ans que nous avons passé dans l’ancienne cité, Musuko et moi, des assassinats, et de tout un tas de péripéties… épiques…



Codes du règlement :
Code 1 : Aurore
Code 2 : Eclipse





En ce qui vous concerne :
Qui êtes vous ? : Un dc ! Déjà ? J'expose ici la raison que ça fera plus de perso pour commencer les rp, parce qu'à trois, on aura vite fait le tour x)
Que pensez-vous du forum ? : Mais il est GENIAL ce forum ! 8D
Comment avez-vous découvert le forum ? : En dansant la guigandélire dans un océan de flammes... Evidemment !